Jazz : Lizz Wright, une voix, un univers, un coup de coeur…

Lizz Wright

Lizz Wright : une voix en or

Premier billet musical pour vous parler d’une chanteuse assez méconnue du grand public, ce qui ne m’étonne pas dans un monde ou on privilégie l’esthétisme et l’aspect banquable (prononcez ban-quai-beule xD) de l’artiste bien avant un quelconque talent.

Lizz Wright est la chanteuse noire typique de celles que l’on peut rencontrer dans le sud des Etats-Unis : une histoire familale bercée par la ségrégation, ou le Gospel est ancré profondément dans les communautés afro, et ce dès le plus jeune âge.

Sa musique ne triche pas sur ses origines : du Jazz tout d’abord, ce serait un gâchis de faire du Métal avec une voix aussi ronde et chaleureuse. De la soul, celle qui fait chavirer les coeurs plutôt que celle qui fait danser, et cette petite touche de Country/folk bien sudiste… Ce savoureux mélange nous fait tout de suite penser à un monument de la musique noire américaine : Ray Charles, dont la réussite dans le mélange des styles n’est plus à démontrer.

Ses premières apparitions discographiques se font au sein du quartet vocal In The Spirit en 2000, puis en 2002 en tant qu’invitée sur un titre de l’album The Pecan Tree du pianiste Joe Sample. Deux albums suivront chez Verve Records, le très jazz Salt, produit par Tommy LiPuma (Diana Krall, George Benson,…), en 2003, Dreaming Wide Awake, produit par Craig Street (Me’shell Ndegeocello, Norah Jones, Cassandra Wilson…) en 2005 beaucouop plus orienté Folk, et le dernier en date (2008) The Orchad, qui nous fait un subtile mélange de ses deux premiers albums soupoudré de blues.

Salt est l’album qui m’a fait découvrir Lizz, avec un classique et efficace morceau du même nom (Salt donc, faut suivre !) arrangé autour d’un Jazz Band, et où sa voix s’impose en toute simplicité. Après avoir découvert le coffre et la puissance, j’ai été touché par le côté Soul : l’album Dreaming Wide Awake, qui nous gratifie de bonnes vieilles balades comme Hit the ground, ou encore des titres plus « grand public » comme Old man.

Mais c’est bien lors du dernier album The Orchad, que j’ai été définitivement séduit, avec des titres jazzy-bluesy comme I idolize you, When I fall (cette voix !!) ou encore Coming Home, sans oublier le tube de l’album My heart et cette petite reprise Ella Fitzgeraldesque Reaching for the moon, qui est un petit bijou d’interprétation…

Son concert à la Cygale en 2009 reste un de mes plus beaux concerts. J’y ai découvert une femme sublime à la voix d’or et à la timidité qui impose le respect contrastant fortement avec la tonne de talent qui transpire de cet OVNI de 29ans…Une humilité dont pourrait s’inspirer foule de pseudo-chanteurs formatés au château 😉

Quelques vidéos pour vous donner l’eau à la bouche :

Et en petit bonus sa page sur Deezer.com : http://www.deezer.com/fr/#music/lizz-wright

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