George Benson fait partie de ces artistes connus, dont on sait qu’ils ont un jour flirté avec les Top Charts, mais dont on oublie très souvent l’exceptionnelle carrière qui les propulse au rang d’artistes qui ont marqué, durablement, leur époque. Monsieur « Tout le monde » ne jurera (à juste titre d’ailleurs) que par son célebrissime Give me the night, tiré de l’album du même nom et qui a la particularité d’avoir été produit par un autre magicien Quincy Jones. On notera qu’en 2 ans de temps, Quincy aura tout de même produit Off the Wall pour Michael Jackson et donc Give me the night pour George Benson… Ça rigole moins au fond là !
Donc non, je ne suis pas tout le monde, et, comme à mon habitude, je vous déterre un album estampillé « Les vrais savent… » Ils savent surtout qu’avant d’être funky, « le George » c’est quand même un jazzman hors pair, aux inspirations soul, à la voix de velours, et, surtout, au son de lead guitar unique. Les soixante-huitards, à la culture musicale au-dessus de la moyenne que j’ai pu rencontré, m’ont garanti qu’ils avaient écouté au moins une fois In flight (l’album en question donc) dans leur jeunesse, et quelques uns même le citent parmi leurs albums préférés aux côtés de Musiquarium de Stevie Wonder, de Shaft (BO du film du même nom) d’Isaac Hayes ou encore de la panoplie des albums de James Brown de l’époque. En bref, un album référence pour tout bon amoureux de black music des années 70 (disco mis à part bien sûr…).